Sarzeau (56), Route de Banastère, Chemin de Feuntenio. Un foyer à pierres chauffées du Néolithique moyen. Un établissement gaulois enclos de la Tène ancienne. Des aménagements parcellaires et un chemin creux du Haut-Empire
Résumé
L’opération archéologique préventive sur le site de « Route de Banastère – Chemin de Feuntenio » fait suite au projet d’extension d’un parc résidentiel de loisirs. La prescription portait sur 8450 m² ayant livré au diagnostic des vestiges attribués à l’âge du Fer et à l’époque gallo-romaine. La fouille a été menée en automne 2021 avec une équipe de 4 à 6 personnes. 7497 m² ont réellement été décapés.
Les premières traces de l’occupation humaine remontent à la période du Néolithique moyen I (entre 4348 et 4248 av. J.-C.), représentée par une unique structure identifiée comme un foyer à pierres chauffées.
Au plus tard au début du IVe s. av. J.-C., un établissement gaulois est aménagé. L’organisation du site est alors traduite par la mise en place d’un enclos de forme apparemment quadrangulaire et dont la partie méridionale accueille un bâtiment sur tranchée et trous de poteaux. Il s’agit de l’unique construction associable à cette phase d’implantation initiale.
Au cours du IVe s. av. J.-C., les espaces sont restructurés par la création d’un enclos ovalaire, couvrant une surface totale estimée à 528 m², autours duquel est aménagé un système fossoyé qui matérialise des espaces annexes et des champs dévolus à la culture et à l’élevage. L’enclos ovalaire abrite alors la zone principale de l’occupation dont l’accès se fait par l’intermédiaire d’une entrée monumentale bordée de part et d’autre par deux fossés accolés, ainsi que par l’aménagement d’un dispositif d’accès de type porte ou portail. L’occupation interne de l’enclos ovalaire est matérialisée par deux bâtiments à plan en L inédit pour la région qui se font écho de part et d’autre d’une petite cour centrale. Le site est abandonné au plus tard au début du IIIe s. av. J.-C.
Entre le milieu du Ier et le début du IIe s. ap. J.-C., un chemin creux et un réseau de fossés sont implantés de manière orthogonale. Un puits est également creusé dans l’une des parcelles délimitées. Ces espaces semblent correspondre à des champs exploités à des fins de culture ou d’élevage.
Les derniers vestiges recensés correspondent à quelques foyers éparses associés à la période du Moyen-Âge ou à l’époque moderne, ainsi que par des fossés parcellaires figurant sur le cadastre napoléonien. Ils représentent les derniers vestiges manifestes des nombreuses parcelles en lanière qui occupaient alors l’espace.