Saint-Brévins-les-Pins (44), Zone A, Parc d'Activités de la Guerche II
Résumé
L’opération archéologique préventive sur le site de La Guerche II fait suite au projet d’extension d’un parc d’activités. La prescription portait sur 5000 m² à proximité nord d’un enclos quadrangulaire, découvert lors du diagnostic, et daté de la protohistoire récente. Les vestiges mis au jour alors sur l’espace prescrit correspondent à des structures en creux majoritairement non datées. Une fosse partiellement découverte a pu être associée au Moyen-Âge. La fouille a été menée au printemps 2021 par une équipe de 2 à 6 personnes sur une période de 4 semaines. 4005 m² ont réellement pu être décapés.
Les indices matériels datés de la fin de la Protohistoire se sont finalement révélés très rares. Cette période est seulement attestée par 24 tessons céramiques et un seul individu au sein des vestiges fossoyés. Un tesson d’amphore (D1A tardive) daté entre la fin du IIe siècle et le milieu du Ier siècle av. J.-C. (LTD2a) a été découvert en position intrusive dans le comblement d’un fossé daté du haut Moyen Âge.
La période antique est matérialisée par 86 tessons en céramique pour trois individus. Le mobilier céramique découvert apparait homogène et illustre une occupation continue et relativement restreinte entre la seconde moitié du Ier siècle et le début du IIe siècle ap. J.-C. Les vestiges potentiellement associés à la période antique apparaissent dispersés sur la totalité de l’emprise de la fouille et ne présentent aucune organisation remarquable.
La fouille a permis la découverte d’un établissement rural principalement daté de l’époque carolingienne. Les aménagements mis au jour se réfèrent directement à l’habitat que ce soient le puits, les structures de combustion ou bien le bâtiment associé à l’activité artisanale dont la vocation nous échappe. Le ou les bâtiments voués à l’habitation sont manquants mais pourraient être localisés plus à l’est et au sud de l’emprise où l’occupation du haut Moyen Âge semble devoir se poursuivre.
Une dernière phase d’occupation à la fin du Moyen Âge et à la période moderne est matérialisée par plusieurs fosses d’extraction du rocher granitique.
Plusieurs trames parcellaires antérieures au XIXe siècle ap. J.-C. sont également avérées. Il s’agit principalement d’un axe de circulation qui traverse l’emprise d’ouest en est et de fossés parcellaires en lanière dont certains sont encore visibles sur le cadastre de 1810.
Enfin, les autres vestiges mis au jour sont de datation indéterminée, notamment trois bâtiments sur poteaux dont deux possibles greniers.