Prävalenz von Hepatitis B und C und HIV unter Menschen, die am Tanganjikasee (Fischergemeinschaft) in Burundi im Jahr 2022 arbeiten
Prevalence of hepatitis B and C and HIV among people working on Lake Tanganyika (fishing community) in Burundi in 2022
Prévalence des hépatites B et C et du VIH des personnes travaillant sur le lac Tanganyika (communauté des pêcheurs) au Burundi en 2022
Résumé
Summary
People working in the ports of Lake TANGANYIKA in Burundi represent a population at risk of HIV, HBV and HCV viral contamination. Since 2014, a public health action (screening, prevention, awareness, training, health education, etc.) has been organized on Rumonge beach and its surroundings. The monitoring of incidence rates has shown that this action was effective. Since 2020, this same type of action has been developed on the beaches of the provinces of KAJAGA and MVUGO, totaling 18 beaches and 40,000 people, as part of the SAPEMA program "Santé Pêcheurs et Mareyeuses Lac Tanganyika 2020-2023".
A survey on the prevalence of HIV and hepatitis B and C aimed to measure a contamination rate in Rumonge after 7 years of prevention, in comparison with the rates in KAJAGA and MVUGO for which the actions had just started in 2020.
It took place during the week of March 7-12, 2022 and rapid diagnostic orientation tests (TROD) were carried out according to a draw plan stratified on range, age and profession. Validation checks have been performed.
A total of 902 people were tested. TROD HIV(+) screening was 6 cases, i.e. a prevalence rate of 0.66% (0.30% – 1.44%), TROD HBV(+) screening was 40 cases, i.e. a rate of 4 .40% (CI 3.28% - 5.99%) and that of TROD HCV(+) in 5 cases, i.e. a rate of 0.56% (0.24% - 1.29%). A case of co-infection (HIV + HBV) was highlighted.
The validation carried out made it possible to confirm the total of 56 positive tests validated for 55 people, i.e. in total with at least one test (+) a rate of 6.09% (4.71% - 7.85%) with 36 men (5.3%) and 19 women (8.4%) (p=0.09). The presence of at least one validated positive test was for the sectors of Rumonge = 5.3%, Kajaga = 5.2% and Mvugo = 9.0% (difference not significant). The factors associated with at least one positive test are mainly the profession of restaurateur/fishmonger/processor and, to a lesser extent, Mvugo beach. Rumonge beach has significantly fewer positive tests than the other beaches (3.2% versus 7.2%; p=0.025).
In total, the observed rates of viral contamination are lower than the expected rates in sectors at viral risk. These lower than expected rates may be based on several hypotheses: prevention actions in BURUNDI have been effective for about ten years, or the actions already undertaken in Kajaga and Mvugo have been rapidly effective since 2020, or it has there were selection biases – including that of “healthy worker” – which limited the inclusion of positive people during the survey. The fact that Rumonge beach presented significantly lower contamination rates than other beaches tends to prove that the actions undertaken since 2014 have been effective.
Following this survey, prevention, training, health education and awareness-raising actions are to be continued, giving priority to women on the beaches, and those in Mvugo and Kajaga in particular.
Résumé
Les personnes travaillant sur les ports du lac TANGANYIKA au Burundi représentent une population à risques de contaminations virales VIH, VHB et VHC. Depuis 2014, une action de santé publique (dépistage, prévention, sensibilisation, formation, éducation sanitaire...) a été organisée sur la plage de Rumonge et alentours. Le suivi des taux d'incidence a permis de montrer que cette action était efficace. Depuis 2020, ce même type d'action a été développée sur les plages des provinces de KAJAGA et de MVUGO, totalisant 18 plages et 40 000 personnes, dans le cadre du programme SAPEMA "Santé Pêcheurs et Mareyeuses Lac Tanganyika 2020-2023".
Une enquête de prévalence du VIH et des hépatites B et C avait pour objectif de mesurer un taux de contamination sur Rumonge après 7 ans de prévention, en comparaison avec les taux sur KAJAGA et MVUGO pour lesquels les actions avaient juste débuté en 2020.
Elle s'est déroulée dans la semaine du 7 au 12 mars 2022 et des tests rapides d'orientation diagnostique (TROD) ont été réalisés selon un plan de tirage au sort stratifié sur la plage, l'âge et la profession. Des contrôles de validation ont été effectués.
Au total, 902 personnes ont été testées. Le dépistage TROD VIH(+) a été de 6 cas, soit un taux de prévalence de 0,66 % (0,30 % – 1,44 %), celui TROD VHB(+) de 40 cas, soit un taux de 4,40 % (IC 3,28 % - 5,99 %) et celui TROD VHC(+) de 5 cas soit un taux de 0,56 % (0,24 % - 1,29 %). Un cas de co-infection (VIH + VHB) a été mis en évidence.
La validation effectuée a permis de confirmer le total de 56 tests positifs validés pour 55 personnes, soit au total avec au moins un test (+) un taux de 6,09 % (4,71 % - 7,85 %) avec 36 hommes (5.3 %) et 19 femmes (8.4 %) (p=0.09). La présence d'au moins un test positif validé a été pour les secteurs de Rumonge = 5,3 %, de Kajaga = 5,2 % et de Mvugo = 9,0 % (différence non significative). Les facteurs associés à au moins un test positif sont principalement la profession de restauratrice/mareyeuse/transformatrice et, dans une moindre mesure, la plage de Mvugo. La plage de Rumonge a significativement moins de tests positifs que les autres plages (3.2 % versus 7.2 %;p=0.025).
Au total, les taux observés de contamination virale sont inférieurs aux taux attendus dans des secteurs à risques viraux. Ces taux plus bas qu'attendus peuvent reposer sur plusieurs hypothèses : les actions de prévention au BURUNDI ont été efficaces depuis une dizaine d'années, ou bien les actions déjà entreprises à Kajaga et Mvugo ont été rapidement efficaces depuis 2020, ou encore il a existé des biais de sélection – dont celui du "travailleur en bonne santé" – qui a limité les inclusions des personnes positives pendant l'enquête. Le fait que la plage de Rumonge ait présenté des taux de contamination significativement inférieurs aux autres plages tend à prouver que les actions entreprises depuis 2014 ont été efficaces.
A la suite de cette enquête, les actions de prévention, de formation, d'éducation sanitaire et de sensibilisation sont à continuer en privilégiant les femmes sur les plages, et celles en particulier de Mvugo et Kajaga.
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