Exemple : contournement de Genève - Suisse : conception intégrée des infrastructures routières en milieu urbain
Résumé
A côté des acteurs institutionnels que sont l'assemblée législative du canton de Genève et l'instance fédérale, un acteur particulièrement important est issu d'une spécificité suisse : il s'agit des habitants qui ont la possibilité de se réunir en associations pour demander un référendum populaire dès qu'un projet est étudié. De même les communes, à travers le référendum et le préavis, bénéficient d'un droit d'expression, qui bien que consultatif, a abouti à des blocages et refontes du projet. Ainsi associations et communes ont permis d'imposer l'allongement très coûteux d'un tunnel et la redéfinition d'un échangeur à 18 reprises. Pour mener les études les partenaires se mettent d'accord autour d'objectifs qu'ils hiérarchisent . Le lei objectif que le projet devait atteindre était la protection de l'homme dans le présent et le futur (y compris l'agriculture), aspect financier et technique arrivant en dernière position . II s'avère que le contournement de Genève est une autoroute peu nocive pour les milieux traversés d'un point de vue écologique, remarquablement inaudible, parfois invisible, qui ne perturbe aucun des fonctionnements de la vie locale (agricoles, de loisirs), n'entraîne pas d'effet urbanistique préjudiciable mais au contraire augmente la desserte des villages sans les dévaloriser. L'infrastructure réalisée longue de 13,8 km, est une 2x2 voies (2x3 voies au-delà de la douane) comprenant un viaduc de 356 m, une plate-forme douanière, deux tunnels (1 455 m et 1 940 m), une tranchée couverte de 400 m2 (recouverte de 7 m de terre), et 25 ouvrages d'art dont 5 spécialement pour les deux-roues . Elle a coûté 1,255 milliards de francs suisse et a été mis en service en 1993. Au niveau de l'organisation et de la compétence des services, la définition de la stratégie du contournement a été menée par les services d'urbanisme qui ont par ailleurs la charge du plan directeur d'ensemble, puis le service des routes nationales a exécuté l'étude technique en faisant appel à des compétences extérieures pour des réflexions spécifiques . Ces deux services de l'administration cantonale font partie d'un même département qui travaille en collaboration avec une commission d'aménagement où siègent des élus . Cette commission, véritable chambre d'initiatives et de réflexions, est chargée d'examiner les dossiers et peut demander des modifications. La concertation a consisté en des séances d'information, des réunions en communes et la création d'un bulletin « Autoroute de contournement-information » paru 2 à 3 fois par an, un numéro de téléphone direct mis à disposition des habitants et enfin un pavillon d'information avec panneaux du projet et programme audio-visuel
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