Résumé : Dans le monde entier, la situation épidémiologique montre une augmentation des cas de sidadans la population hétérosexuelle, avec un pourcentage 3 à 8 fois plus important chez lesfemmes que chez les hommes. A la question « Hommes ou femmes, sommes nous égauxdevant les éventuels risques de transmission du VIH lors de rapports sexuels sans préservatif? », nous ne pouvons répondre que par la négative.En effet, les femmes vivent actuellement une situation dramatique sur le plan de la santépublique puisqu’un grand nombre d’entre elles découvre leur séropositivité au virus del’immunodéficience humaine, souvent à l’occasion d’une grossesse, alors que beaucoupd’hommes responsables des contaminations ne sont pas dépistés et continuent d’infecterd’autres femmes.La plus grande vulnérabilité des femmes vis-à-vis du VIH est due à des facteursphysiologiques et biologiques mais également à des pressions sociales, culturelles etéconomiques qui ne leur permettent pas d’assurer leur prévention.Pour toutes ces raisons, on assiste à une féminisation de l’épidémie de VIH/sida qui met enexergue les limites de l’émancipation des femmes au niveau de leur sexualité et qui fait prendreconscience des programmes à mettre en œuvre pour qu’elles acquièrent une autonomie socialeet économique indispensable pour lutter contre la passivité, le fatalisme et la soumission.