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L’archéologie de l’architecture antique et les technologies numériques

La participation à l’exploration et à l’expérimentation des outils numériques à l’IRAA est fondée sur la nécessité d’associer dans nos disciplines la tradition académique et les nouvelles techniques et technologies d’acquisition et de traitement des données. Notre expertise s’appuie sur des architectes hautement qualifiés dans ce domaine, sur notre participation à la Mission pour l’interdisciplinarité du CNRS consacrée au numérique, aux projets scientifiques de la Maison méditerranéenne des sciences de l’Homme sur les humanités numériques et sur notre réseau de collaborations, en particulier avec le MAP et les Écoles d’architecture de Marseille, de Lyon et de Strasbourg, le Centre Camille Jullian à Aix, AoROC et l’École Nationale Supérieure de Géographie à Paris et le Centre des Monuments Nationaux. Il est important dans ce domaine de formuler un discours sur la méthode en distinguant sans les dissocier technique et technologie : la mise au point et l’expérimentation de l’outil, et le discours sur la technique, la réflexion sur les finalités scientifiques de l’outil.

Nous avons organisé en juin 2016 à la MMSH trois journées consacrées à l’apport des nuages de points denses à l’intégralité de la chaîne opératoire « acquisition des données - analyse - restitution - publication » (Over the cloud), le développement du numérique ayant trop souvent conduit à un fractionnement des opérations par la multiplication des intervenants issus de plusieurs disciplines (topographie, photogrammétrie, photographie, infographie, mathématiques, architecture).
Ce programme de recherche soutenu par le LabexMed devient donc un axe scientifique important du laboratoire et débouchera sur une collaboration institutionnalisée avec les autres laboratoires impliqués dans ce domaine scientifique, en particulier ceux pour qui la photogrammétrie et l’écriture de logiciel sont des domaines de recherche comme par exemple l’ENSG (École Nationale Supérieure de Géographie, IGN).

L’IRAA s’engage donc résolument dans cette voie de réflexion en consacrant à l’avenir un programme de la nouvelle contractualisation au numérique. La prise en compte manifeste du numérique dans les nouveaux programmes scientifiques s’inscrit, on le voit, dans la continuité de réalisations récentes menées par les architectes et les chercheurs du laboratoire qui ont vocation à créer des outils numériques innovants dans une dynamique d’archéologie expérimentale. Il est aussi vital pour nos disciplines de participer à l’élaboration des nouveaux formats de publication numérique pour qu’ils puissent accueillir sans les dénaturer les données de l’archéologie de l’architecture. L’objectif est la création de nouveaux outils ou de nouvelles procédures de relevé, et d’une réflexion approfondie sur le statut scientifique et la forme éditoriale idéale du document numérique en architecture et en archéologie.

Les opérations de terrain concernées par ce programme seront entre autres celles que nous menons ou auxquelles nous contribuons sur le Palatin à Rome (la cenatio rotunda), à Délos, à Glanum, à Orange et à Belo. À l’occasion de l’exposition du centenaire des fouilles de Baelo Claudia en 2017 à Madrid et à Paris, nous piloterons avec la Casa de Velázquez la construction d’un modèle interactif de la ville antique dans lequel les vestiges et les restitutions des édifices apparaîtront en fonction des dates de leur découverte et celles de leur étude et restitution.
Ce programme sera aussi le lieu d’une réflexion sur la place des architectes dans l’archéologie contemporaine, avec la création d’un réseau professionnel.

 

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