La campagne AMARYLLIS-AMAGAS résulte de la fusion de deux projets complémentaires de recherche, AM...
Le leg 1 a été organisé par Daniel Praeg, chercheur contractuel au CNRS, et Sébastien Migeon, professeur à Sorbonne Université, tous deux spécialistes en géosciences marines et rattachés au laboratoire Géoazur (Université Côte d’Azur – CNRS – IRD – Observatoire de la Côte d’Azur). Au cours du leg 1, l’équipe scientifique s’intéresse à deux thématiques principales : - la présence de gaz dans les sédiments sous-marins : quelles sont les compositions de ces gaz ? D’où viennent-ils et comment se sont-ils formés ? Comment remontent-ils vers la surface du fond marin ? Quelles structures géologiques forment-ils ? Les géochimistes présents à bord souhaitent particulièrement pouvoir collecter des hydrates de gaz, du méthane capturé dans une coque de glace, mais nous vous en reparlerons plus tard. - l’impact du gaz sur le déclenchement de glissements sous-marins géants (volume > 1000 km3) : Comment le gaz modifie-t-il la « cohésion » des sédiments sous-marins ? Quelles sont les conditions environnementales qui favorisent le déclenchement des glissements ? Ceci intéresse notamment le projet ANR MEGA qui implique beaucoup des participants du leg 1. Pour tenter de répondre à toutes ces questions, l’équipe scientifique et l’équipage du NO Marion Dufresne se relayent 24/24h durant les 27 jours du leg 1. Ils mesurent la profondeur du fond de la mer (bathymétrie) pour observer les « paysages » sous-marins, ils imagent la superposition des couches de sédiment déposées sous le fond de la mer (sondeur de sédiment), ils prélèvent de nombreuses carottes sédimentaires qui peuvent faire de 10 à 50 m de long, ils mesurent les variations de température dans les sédiments (flux de chaleur). Toutes ces données ont commencé à être traitées à bord. Les carottes sédimentaires en particulier ont été ouvertes et analysées à l’aide de nombreux outils présents sur le NO Marion Dufresne. L’analyse des données se poursuivra ensuite pendant les mois et années à venir dans les laboratoires respectifs des participants, une fois que les carottes seront revenues sur la terre ferme. -