Les coquillages : témoins d'activités variées et implantées sur le territoire côtier de la Protohistoire au haut Moyen Age sur Les Près Biard (Erquy, Côtes-d'Armor)
Résumé
Ce rapport ne constitue pas une publication et les données ne peuvent être utilisées ou publiées sans l'accord des auteures. Les invertébrés marins analysés proviennent de prélèvements de sédiments faits lors des fouilles en 2018 et 2019 sur Les Près Biard à Erquy (Côtes-d'Armor) dirigées par Mélanie Levan. Une visite sur le chantier de fouille en janvier 2019, nous avait permis de déceler la présence à la fois de coquillages sans doute consommés comme la moule et la patelle mais aussi de coquilles de pourpres et de murex systématiquement cassés (fig. 1). La quantité de matériel découverte à la fouille étant imposante, seule une partie des lots coquilliers ont été analysés. Ils comprennent des lots issus principalement de fosses et de fossés ainsi que des échantillons associés à des structures de chauffe (tableau 1). Au total, ce sont 92 litres de sédiment tamisés qui ont été analysés. Les coquillages évoluant sur le littoral atlantique sont les mêmes depuis plusieurs millénaires. La datation des lots étudiés a donc été proposée par la responsable de fouille par association avec d'autres artefacts. Les lots ainsi analysés s'échelonnent de la Protohistoire (Tène ancienne) au haut Moyen Age (au moins jusqu'au IXe s., tableau 1). Cette chronologie, relativement étendue, est rarement observée le long du littoral atlantique français et inédit du point de vue des analyses malacofauniques pour la région.
Le cumul des coquilles archéologiques analysées correspond à 19 kg. Ceux-ci ont été étudiés après le tamisage de l'Inrap au laboratoire Archéosciences de Rennes du CReAAH. Gwendoline Rupin a réalisé le tri des mollusques marins pour les refus de tamis de 2 et 4mm, les mesures des coquilles, le classement des fragments en fonction des typologies, les observations liées aux épi et endofaunes (organismes marins qui ont profité des coquilles pour se fixer ou se cacher) ainsi que la saisie des données. Toutes ces étapes ont été réalisées sous la responsabilité scientifique de Catherine Dupont qui a déterminé les espèces de mollusques, traité les données, réalisé les illustrations et rédigé le rapport.
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