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;. G. Dans-le-cadre-plus-restreint-de-la-firme, ;. Lambert, and . Cohendet, Ces effets d'apprentissage sont issus de la procédure d'investissement elle-même, et échappent à toute analyse classique en termes de dépenses/résultats basées sur le calcul des cash-flows actualisés. Le point commun entre ces différentes évolutions des critères de choix en matière d'investissement réside dans la part qui est faite à l'information dans le processus décisionnel, ainsi que dans la distinction de nature de celle-ci (exogène ou endogène). Ainsi, dans un cadre procédural de décision, l'information est considérée comme étant un bien productif au même titre que les hommes ou les machines. Nous verrons, en effet, dans une première partie consacrée à la prise en compte des effets irréversibles de la décision d'investissement, que l'information sur les variables de l'environnement, pouvant influencer la rentabilité du projet d'investissement, est une variable stratégique. La seule perspective de son acquisition peut justifier le report d'un projet d'investissement (1). Dans ce contexte, l'information de nature exogène peut faire l'objet d'une décision d, le concept de valeur d'option permet, d'une part, de mettre en évidence la focalisation du décideur en situation d'incertitude sur les décisions les plus irréversibles. L'argument peut être poussé plus loin et conduire à des sélections dans les différents états du monde qui affectent un projet d'investissement, 1983.

, Nous évoquerons dans une section ultérieure une attitude "plus active" vis-à-vis de l'information en analysant les possibilités d'achat d'informations stratégiques préalablement à la décision d'investissement. 1.1. Critères séquentiels a posteriori avec irréversibilité et croissance de l'information : une analyse alternative du risque L'analyse financière d'un projet d'investissement limite le diagnostic à l'aspect "dépenses-recettes" engendrées par celui-ci. Elle néglige par conséquent le fait que la décision d'investissement peut modifier les capacités d'adaptation de la firme. Le principe d'indépendance entre les plans d'investissement et de financement qui est au fondement des modèles d'évaluation financière des projets d'investissement (valeur actualisée nette, taux interne de rentabilité, etc ...) conduit à scinder le problème des ressources de financement avec celui de la rentabilité des projets. Cette relation d'indépendance fut démontrée par F. Modigliani -M. Miller [1958] dans le cadre d'hypothèses de marché parfait ( absence notamment de faillites et de taux d'emprunt pour les entreprises). Cette rupture dans la chaîne causale des décisions, par ailleurs totalement justifiée quand il s, Flexibilité d'adaptation de la firme et analyse bayesienne de la décision d'investissement Il existe des techniques très simples permettant de prendre en compte dans le calcul d'investissement le degré d'irréversibilité engendré pai la décision d'investissement

, les problèmes de trésorerie se posent au début du processus de décision, au moment du choix des sources de financement. Les propositions comptables reviennent à ne choisir que les solutions qui respectent un équilibre financier entre capitaux propres et endettement (A. Charrue [1980]). Elles se restreignent à l'examen du bilan annuel comptable. L'exigence qui consiste à respecter cet équilibre sur une période plus longue réside dans le choix d'un taux d'actualisation des bénéfices

. Dans-un-contexte-d&apos;instabilité-de-l&apos;environnement-Économique, Sur la base d'un critère séquentiel de décision basé sur la notion de valeur actuelle nette, les auteurs lient l'impact comptable engendré par la décision d'investissement au ratio d'autonomie financière. L'astuce théorique consiste à ne pas raisonner sur des cash-flows au niveau de la valeur actuelle nette, mais sur les changements intervenus dans les fonds propres (notion plus globale), et ceci pour chaque période de l'investissement. Toutefois, si l'idée est originale, le raisonnement tenu par les auteurs repose sur la notion d, 1985.

, procédure d'investissement relativement à l'aspect strictement financier des critères de gestion classiques (valeur actuelle nette) puisque le choix du décideur ne porte plus exclusivement sur les résultats d'un projet d'investissement, mais également sur les éléments constitutifs de ce choix

L. Enfin and . Glissement, du cadre a posteriori à un cadre pre posteriori de la décision, caractérisé ici par le recours à l'expert, débouche sur un statut différent du bien informationnel

, En revanche, cette dépendance n'est plus valable si l'information relative aux états du monde est révélée par un expert. C'est alors le caractère dissuasif de cette information vis-à-vis des différentes options qui va lui procurer de la valeur. Ainsi, l'apport informationnel du service proposé par l'expert sera d'autant plus important pour le décideur industriel que ses croyances initiales (caractérisées par les probabilités subjectives sur chaque état) sont proches du paramètre d'incertitude qui représente le point d'indifférenciation entre les projets d'investissement, Lorsque l'information est naturellement révélée par la nature, la valeur que le décideur accorde à celle-ci est fortement dépendante du paramètre d'incertitude

W. B. Hirschmann, ] font ressortir d'autres limites comme, par exemple, la perte de flexibilité qui peut entraîner la recherche d'économies d'échelle pour l'entreprise. L'arbitrage entre la flexibilité de la firme et la recherche d'économies d'échelle (provenant de phénomènes d'apprentissage générés dans une structure industrielle fixe) est présent dans l'outil d'aide à la décision, que nous proposons dans notre première partie, La dimension organisationnelle de l'investissement L'évocation de phénomènes d'apprentissage dans le domaine de la production industrielle n'est pas un fait nouveau. L'observation des courbes d'apprentissage dans différents secteurs de l'industrie, 1964.

, Choix tBchnolopques et apprentissage g=isationnel La nature de l'apprentissage décrit au paragraphe précédent

-. G. Cyert and . March, Plus récemment, certains travaux effectués en sociologie des organisations (J. Child [1972]) vont dans le même sens, en mettant en exergue la capacité d'adaptation des organisations face à des changements de l'environnement. Analytiquement, le comportement sous-jacent à ceci repose sur la description d'une interaction entre un décideur et un environnement purement exogène caractérisé par un, qui consiste en une meilleure adaptabilité de la firme dans une structure industrielle stable, 1963.

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, CONCLUSION GENERALE, vol.208

C. Dans-le and . Bleu, Cependant le mot 'je' se réfère bien à la personne qui parle, qui se désigne, et bien souvent celui qui dit 'je' se montre lui-même du doigt. Mais cette désignation est parfaitement superflue, il pouvait aussi bien lever la main que pointer le doigt vers lui-même (...) Le mot 'je' n'a pas la même signification que l'expression: 'la personne qui parle en ce moment'. Mais cela ne veut pas dire que L.W. et 'je' désignent des choses différentes, Ludwig Wittgenstein soulève l'un des principaux paradoxes tenant à la réflexivité du langage, à savoir que chaque sujet parlant constitue un point de perspective privilégié sur le monde -une limite de ce dernier, 1965.

L. W. Ainsi, On ne peut en sortir en effet qu'en admettant une certaine corrélation entre ce je qui, d'une certaine façon, n'appartient pas au monde dont il parle, et un certain événement du monde dont il est parlé (...) L'énonciation est dans ce sens elle-même un événement qui arrive. Cette énonciation à la fois participe du statut du je, situé en quelque sorte hors du monde, et consiste en une des singularités désignées par voie ostensive dans ce monde, constitue l'un des contenus du monde, mais non `je': en tant que sujet, celuici est atopoS, sans place assignée dans le monde dont il parle

P. R. Quand-je-dis-;-moi, À. .. Né, and . Le, .', je désigne à la fois mon existence insubstituable et ma place dans l'état-civil. Cette double désignation désigne l'ancrage lui-même, P Ricoeur, issue.1, pp.63-65, 1987.

, En réalité, le paradoxe soulevé par L. Wittgenstein, et son dénouement par P. Ricoeur, nous installent au coeur même de la problématique donnant son unité à l'ouvrage qui s'achève ici. En effet, au-delà de la distinction entre systèmes artificiels (dont nous comprenons la structure et le fonctionnement, parce que c'est nous qui les avons construits) et systèmes naturels (que nous observons, mais dont nous n'avons qu'une compréhension imparfaite, surtout s'ils sont organisés hiérarchiquement), il existe une autre distinction, tout aussi fondamentale que la précédente. Ecoutons une dernière fois H. Atlan, qui nous invite à découvrir cette distinction séparant les systèmes naturels que nous observons sans, Avec ces quelques remarques d'ordre philosophique, nous ne nous sommes qu'apparemment éloignés du sujet traité dans les pages qui précèdent

, Nous avons vu que notre approche suppose que nous ne connaissions pas l'information que le système a sur lui-même, avec ses différentes significations possibles. C'est dire que, transposée aux systèmes humains, sociaux en particulier, elle implique un point de vue particulier où nous faisons comme si nous ne connaissions pas le sens pour nous de ce que nous vivons nous-mêmes, soit comme individus organisés, soit comme éléments du système social. Ce point de vue n'est pas autre chose que le postulat ou parti pris d'objectivité, conséquence de l'extension de la méthode scientifique aux phénomènes de notre vie, Les systèmes naturels que nous observons tout en en faisant partie ne sont évidemment rien d'autre que les "systèmes naturels humains où l'observateur est en même temps partie ou totalité du système

, Comme si l'observateur ne se confondait pas avec la totalité du système, s'il s'agit de l'individu, ou avec un de ses composants, s'il s'agit du système social, p.94, 1979.

H. Le-parti-pris-d&apos;objectivité-scientifique-dont, Atlan soulignait ainsi les limites n'est plus aujourd'hui qu'une forme de scientisme héritée du siècle dernier. au moment même où le concept d'auto-organisation faisait une percée décisive dans notre épistémè, I. Prigogine et I. Stengers (dont nous avons vu qu'ils sont à l'origine d'un concept d'auto-organisation légèrement différent de celui de H. Atlan) montraient avec éclat le caractère obsolète d'un tel scientisme, en proposant les voies d'une "nouvelle alliance

. C&apos;est-très-exactement-une-telle-démarche, certains aspects de l'apprentissage et de l'évolution dans ce système éminemment social qu'est le système économique. En effet, c'est bien le souci d'insérer l' homo oeconomicus au coeur même du système économique (de gommer son caractère atopos) qui a inspiré l'ensemble des chapitre précédents. Car atopoi, les micro-sujets le sont encore le plus souvent dans la littérature économique -ainsi lorsque l'on parle d'analyser leurs comportements dans un environnement incertain, ce pourquoi nous préférons parler de monde incertain. A nos yeux, si la rationalité des agents a ceci de contextuel qu'aucune de leurs décision n'est prise en dehors de contextes précis qui pèsent sur la nature même de leurs choix, c'est bien parce que l'évolution de chacun, rendue incertaine par celle des autres, contribue à son tour à rendre incertaine celle de ces derniers, déjà bien engagée dans les sciences traitant de systèmes "naturels", que nous avons voulu suivre dans notre ouvrage analysant, à la lumière du concept de rationalité contextuelle et du paradigme de l'autoorganisation