Communication Dans Un Congrès Année : 2017

Being and Difference: the Infinite Border

Être et différence : la frontière infinie

Résumé

This paper seeks to determine the border between the individual and the other, whereby the other is ever more present, while never invading the self. It begins ontologically by evincing being as its own self, kath 'auto, and difference, heteron, in Plato's Sophist. Plato's treatment arises as problematic in its tendency toward relativism. The problem is then approached epistemologically from its human aspect, and a first solution to the impasse is sought in the determination of the subject. The latter arises as either a product of the sensible world, in Hume's empiricism, or a Kantian subject accompanying my representations and/or acting as autonomous and moral. This first solution appears as incomplete, insofar as the separateness between subject and non-subject remains unbroken. A return to the ontological is then effected, as a further step is taken toward a consideration of the subject as a Leibnizian predicated-in-subject and analytical proposition, coupled with a perspectivism of the infinite within finitude. The individual being is thus revealed as constantly bordered by what determines it: the infinite. It expresses that infinite, which is actually none other than the difference as the other within and without the individual qua subject. It is finally shown that that infinite is, as border, approached qualitatively and infinitesimally and can thus never be a mere objectified extension, while it always intensively determines each individual being. A problem arises, in Plato's system, which we may witness in Theaetetus and Parmenides. It concerns the essential building blocks of Platonic realism, i.e. the Ideas or Forms. The first dialogue deals with a rehabilitation of sensation for knowledge 1 and the second with monism 2 , but what appears clearly in both is the emergence of the problematic of the link between the Forms and the sensible world. What surfaces in the two dialogues is that the Ideas are quite rigid, in two ways: they are, on the one hand, aloft, aloof, in their distance from the sensible world; and on the other, strictly separate from each other in their own world. What is at issue here may be summarised in one word: "links" or "relations". In other words: how are the Ideas, Beings, to be participated to, and how are they to establish links amongst themselves?
Cet article cherche à déterminer la frontière entre l'individu et l'autre, où l'autre est toujours plus présent, sans jamais envahir le soi. Il commence par une approche ontologique en mettant en évidence l'être en tant que soi-même, kath’ auto, et la différence, heteron, dans le Sophiste de Platon. Le traitement platonicien apparaît problématique en raison de sa tendance au relativisme. Le problème est ensuite abordé épistémologiquement à partir de son aspect humain, et une première solution à l'impasse est recherchée dans la détermination du sujet. Ce dernier apparaît soit comme un produit du monde sensible, dans l'empirisme de Hume, soit comme un sujet kantien accompagnant mes représentations et/ou agissant en tant qu’autonome et moral. Cette première solution semble incomplète, dans la mesure où la séparation entre sujet et non-sujet reste intacte. Un retour à l’ontologique est alors effectué, un pas supplémentaire étant franchi vers une considération du sujet en tant que prédicat-inclus dans le sujet et proposition analytique chez Leibniz, couplée à un perspectivisme de l’infini dans la finitude. L’être individuel se révèle ainsi constamment bordé par ce qui le détermine : l’infini. Il exprime cet infini, qui n’est en réalité rien d’autre que la différence en tant qu’autre à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de l’individu qua sujet. Il est finalement démontré que cet infini, en tant que frontière, est abordé de manière qualitative et infinitésimale et ne peut ainsi jamais être une simple extension objectivée, tout en déterminant intensément chaque être individuel. Un problème surgit dans le système platonicien, perceptible dans le *Théétète* et le *Parménide*. Ce problème concerne les éléments fondamentaux du réalisme platonicien, c’est-à-dire les Idées ou Formes. Le premier dialogue traite d’une réhabilitation de la sensation comme voie de connaissance, et le second du monisme, mais ce qui apparaît clairement dans les deux, c’est l’émergence de la problématique du lien entre les Formes et le monde sensible. Ce qui transparaît dans ces deux dialogues, c’est que les Idées sont assez rigides, de deux manières : elles sont, d’une part, élevées et distantes du monde sensible, et d’autre part, strictement séparées les unes des autres dans leur propre monde. Ce qui est en jeu ici peut se résumer en un mot : « liens » ou « relations ». En d’autres termes : comment les Idées, les Êtres, peuvent-elles être participées et comment établissent-elles des liens entre elles ?

Domaines

Philosophie Ethique
Fichier principal
Vignette du fichier
Being and Difference the Infinite border - final -revised.pdf (132.76 Ko) Télécharger le fichier
Origine Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

halshs-04864696 , version 1 (14-01-2025)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-04864696 , version 1

Citer

Frank Darwiche. Being and Difference: the Infinite Border. The Question of Borders :Among the Resident, The Passer by and The Intermediary – La Question des frontières : entre le résident, le passant et le médiateur, Université de Balamand, Nov 2017, Balamand, Lebanon. ⟨halshs-04864696⟩
0 Consultations
0 Téléchargements

Partager

More