Étude IRM de la production des /l/ de l’anglais par des locuteurs francophones

Alice Léger (1) , Coline Caillol (1) , Emmanuel Ferragne (1) , Hannah King (1) , Sylvain Charron (2, 3) , Clément Debacker (4, 2, 3) , Maliesse Lui (2, 3, 4) , Catherine Oppenheim (2, 4, 3)

1 CLILLAC-ARP (URP_3967) - Centre de Linguistique Inter-langues, de Lexicologie, de Linguistique Anglaise et de Corpus
2 IPNP - U1266 Inserm - Institut de psychiatrie et neurosciences de Paris
3 Hôpital Sainte-Anne [Paris]
4 GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences

This study investigates the articulation of the dark and light allophones of /l/ in English by three French native speakers and one native speaker of British English. Using magnetic resonance imaging, we examine whether the learners develop a dark /l/ (absent from French), with more retraction in coda than in onset, as observed in standard Englishes. We also measure whether learners acquire the correlation found in native speakers between the length of the rhyme and the degree of retraction of the dark /l/. The effect of theoretical and empirical vowel frontness is also considered. Our results indicate that the participants acquired the expected allophonic distribution with an influence of frontness but not vowel length. Our study thus contributes to the characterisation of complex articulatory gestures acquired by advanced learners of English using an imaging technique which allows us to visualise the entire tongue areas relevant to English /l/.

Cette étude analyse l’articulation des allophones clairs et sombres du /l/ de l’anglais par trois locuteurs francophones et une locutrice native d’anglais britannique. Nous examinons en imagerie par résonance magnétique si les apprenants développent un /l/ sombre (absent du français), avec plus de rétraction en coda qu’en attaque comme attendu en anglais standard. Nous mesurons également si les apprenants acquièrent la corrélation observée chez les natifs entre longueur de la rime et degré de rétraction du /l/sombre. L’effet de l’antériorité théorique et empirique de la voyelle est aussi analysé. Nos résultats indiquent que les participants ont acquis la distribution allophonique attendue avec une influence de l’antériorité, mais pas de la longueur de la voyelle. Notre étude contribue ainsi à caractériser les gestes articulatoires complexes acquis par des apprenants avancés de l’anglais à travers une technique d’imagerie permettant de visualiser l’intégralité des zones articulatoires pertinentes pour le /l/ de l’anglais.

Mots clés: dark /l/; coarticulation; MRI; L2 English

Mots clés: /l/ sombre; coarticulation; IRM; anglais L2

Domaines: Informatique et langage [cs.CL]

Alice Léger, Coline Caillol, Emmanuel Ferragne, Hannah King, Sylvain Charron, et al.. Étude IRM de la production des /l/ de l’anglais par des locuteurs francophones. 35èmes Journées d'Études sur la Parole (JEP 2024) 31ème Conférence sur le Traitement Automatique des Langues Naturelles (TALN 2024) 26ème Rencontre des Étudiants Chercheurs en Informatique pour le Traitement Automatique des Langues (RECITAL 2024), Jul 2024, Toulouse, France. pp.371-380. ⟨hal-04623088⟩