Impacts sur le climat régional induits par l'immersion d'une zone aride : cas de Chott Jérid (sud de la Tunisie).
Abstract
This work aims to show the possible impacts on the regional climate that could be caused by the partial immersion of
Chott Jérid located in the south of Tunisia. Climate simulations have been carried out using the Weather Research and
Forecasting (WRF) model to compare the present climate of the Chott area simulated over the period 1991-2011 under real
conditions of land use to the climate simulated in the fictional presence of a vast artificial waterbody (or lake). Comparisons
showed that the lake would have a particularly moderating effect on average air temperatures. The sensible heat flux would
increase substantially during the winter and decrease during the summer, while latent heat and moisture fluxes would increase
throughout the annual cycle, but particularly in winter (especially in January). At the whole domain scale, average annual
rainfall would increase by about 14%. Average seasonal rainfall would increase by about 36% in winter, whereas it would
decrease by -17% in the presence of the lake in summer. The effects of the lake seem to be linked to local physical phenomena, in
particular the level of convective stability of the air above the lake.
Ce travail a pour objectif de montrer les impacts éventuels sur le climat régional que pourrait induire l'immersion
partielle de Chott Jérid situé au sud de la Tunisie. Des simulations ont été ainsi réalisées avec le modèle climatique régional
Weather Research and Forecasting (WRF) dans le but de comparer le climat actuel du chott simulé sur la période 1991-2011 en
conditions réelles de l’occupation du sol au climat simulé sur la même période mais en la présence fictive d'une vaste étendue
d'eau artificielle (ou lac). Les résultats des comparaisons ont permis de constater que le lac aurait particulièrement une action
modératrice sur les températures moyennes de l’air. Le flux de chaleur sensible augmenterait pendant l’hiver et diminuerait
pendant l’été alors que les flux de chaleur latente et d’humidité augmenteraient durant tout le cycle annuel mais particulièrement
en hiver (notamment en janvier). À l’échelle du domaine, les pluies annuelles moyennes augmenteraient de 14 % environ. Les
cumuls saisonniers moyens augmenteraient en hiver d’environ 36% alors qu’ils diminueraient de -17 % en été. Les effets du lac
semblent plus liés à des phénomènes locaux, notamment le niveau de stabilité convective de l’air au-dessus du lac, qu’à des
processus de large échelle.
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